Psychosociologie du travail et de la formation. Anthropologie des pratiques

L’équipe Psychosociologie du travail et de la formation. Anthropologies des pratiques, est co-dirigée par Anne-Lise Ulmann et Éric Hamraoui et comprend 64 membres (5 EC permanents, 1 professeur émérite, 9 doctorant.e.s et un nombre important de membres associés résidant en France ou à l’étranger, témoignant d’une large ouverture aux échanges internationaux).

Fondée en 2017, son activité mobilise un dialogue entre les champs de la psychosociologie du travail, des sciences de la formation, de la psychanalyse, de la philosophie et de l’ergologie.

L’interdisciplinarité au service du processus créatif se trouve au cœur de son projet. L’espace dialogique au sein duquel la vie du savoir se manifeste et se découvre des significations nouvelles contribue à définir et à redéfinir la manière dont une discipline organise, réaménage ou révise ses méthodes et ses concepts au contact des autres. Ses enjeux sont multiples : ils ont trait à la mobilisation d’une variation de points de vue sur un même objet, à l’expérience de la rencontre des savoirs, enfin, à l’exploration de méthodes qui se confrontent, se transfèrent et se redéfinissent.

Le choix épistémologique de la pratique d’une approche interdisciplinaire est motivé par la nécessité de comprendre l’activité au croisement des univers de vie et de sens dont elle est porteuse, au fondement de la construction du sujet et du lien socialcompris dans ses différentes déclinaisons (interpersonnelle, collective, organisationnelle et institutionnelle).

Les champs investis dans cette perspective, sur un plan national et international, sont ceux de la compréhension et du développement des liens unissant activité et créativité, débats de normes et transmission, trajectoires de vie et capacité d’action « auto-instituante ». Ce qui implique le fait d’explorer les conditions et la portée de dispositifs de transformation : entretiens individuels et collectifs, récits de vie, groupes d’analyse des pratiques professionnelles, formations-actions, interventions dans les milieux de travail et de vie… La plasticité des dispositifs et des méthodes mobilisées répond à la diversité des demandes, des objets et des visées. Sans perdre de vue le but poursuivi : le développement des ressources élaboratives, créatives et instituantes.

 Ces thématiques ont en commun l’étude et le développement de processus transitionnels à l’œuvre dans la vie du sujet à travers la mise en relation des différents mondes et temps de son histoire et des ensembles sociaux auxquels il appartient. Processus transitionnels encore dans les dynamiques collectives qui visent la transformation du travail, son organisation et ses conditions. Elles ont pour enjeu la redéfinition des rapports entre empêchements et voies de dégagement, entre processus de précarisation, vulnérabilité et travail de santé. L’exploration de ces thématiques de recherche est à l’origine de nombreux travaux de recherche menés par les membres de l’équipe dans les entreprises, les collectivités territoriales, les institutions de soins, les structures d’enseignement et de formation, de traitement du chômage et de la désinsertion, enfin, auprès d’associations.